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Découvrez le témoignage de Lucie, en stage de fin d’études au Palais de Tokyo

Lucie est étudiante en MBA Spécialisé Ingénierie Culturelle & Management à l'ICART Bordeaux. Actuellement en stage au Palais de Tokyo en tant qu’assistante curatoriale, elle partage son expérience au sein de cette institution emblématique de l’art contemporain, révélant les défis et les inspirations qui jalonnent son parcours.

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?

Je m’appelle Lucie et je suis en 5ème année spécialisée Ingénierie Culturelle & Management à l'ICART, sur le campus de Bordeaux. Cette année, j'ai eu la chance de réaliser mon stage au Palais de Tokyo en tant qu’assistante curatoriale. Mon parcours à l'ICART m'a aidée à mieux comprendre le monde de la culture et à acquérir des compétences utiles pour travailler dans le domaine artistique. C’est aussi grâce au réseau que j’ai développé à l’école que j’ai pu intégrer le Palais de Tokyo, un lieu de référence pour l’art contemporain en France.

Qu'est-ce qui vous a motivée à postuler pour un stage au Palais de Tokyo ?

J’ai toujours aimé Paris, et le Palais de Tokyo est un lieu où je me sens bien. C’est l’une des plus grandes institutions d’art contemporain en France, et j’apprécie particulièrement la découverte d’artistes émergents ainsi que des œuvres innovantes et audacieuses. L'architecture du bâtiment est également fascinante et enrichit l'expérience. C’est donc une chance incroyable de pouvoir y effectuer mon stage, surtout avec la fermeture prévue pour travaux en 2026.

Pourriez-vous nous donner un aperçu de votre quotidien, de vos missions et des défis que vous devez relever ?

En tant qu’assistante curatoriale, j'accompagne le curateur sur diverses expositions, généralement entre 4 et 7 par saison. Je fais le lien entre les équipes internes et les artistes. Actuellement, je travaille sur le projet de la Friche, qui est le nouveau programme de résidence du Palais de Tokyo. Dans ce cadre, j'aide les artistes au quotidien dans leurs créations, en les accompagnant dans leurs projets. Mes missions sont très variées et incluent la rédaction des cartels, la communication avec les artistes, ainsi que la coordination des différentes équipes internes. Chaque jour est différent, ce qui rend mon rôle particulièrement polyvalent et enrichissant.

Pourriez-vous nous parler d’un projet spécifique sur lequel vous avez travaillé et quel rôle vous y avez joué ?

Un des projets dont je suis particulièrement fière est l’exposition collective Les frontières sont des animaux nocturnes, organisée dans le cadre de la saison de la Lituanie en France et visible au Palais de Tokyo jusqu'au 5 janvier 2025. Elle réunit des artistes pour la majorité lituaniens de différentes générations, qui explorent les fantômes du passé et les peurs et espoirs liés au futur. J’ai eu l’opportunité de collaborer avec Anastasia Sosunova, une artiste plasticienne basée à Vilnius, qui développe un travail pluridisciplinaire mêlant vidéo, installation, sculpture et graphisme. Son approche s’inspire souvent d’histoires personnelles et de leurs relations aux structures culturelles, économiques ou spirituelles. Pour son installation, j’ai participé à la production en récupérant divers matériaux nécessaires, car toute la création se fait sur place. Ce qui était amusant, c’est que je n’avais pas de visibilité sur le projet final et que j’ai découvert l’œuvre terminée en même temps que le public. J’ai également travaillé sur la médiation en rédigeant les cartels de l’exposition. C’est un stage très polyvalent où je peux être à la fois assistante d’exposition et chargée de résidence en lien avec les artistes.


Le Palais de Tokyo est un lieu reconnu pour sa créativité et son engagement envers la scène culturelle émergente. Qu’avez-vous découvert sur vous-même et sur le monde de l’art en y travaillant ?

J’ai découvert à quel point il était facile d’échanger avec des artistes quand on partage des préoccupations communes, comme celles liées à l’évolution sociale, à l’écologie, aux questions de genre ou encore à la scène queer. Me retrouver face à des artistes qui, à travers leurs travaux, apportent des réponses ou des pistes de réflexion aux interrogations que j’ai moi-même au quotidien a été particulièrement enrichissant. Ces échanges m’ont permis de mieux comprendre notre société, qui peut être complexe et parfois déstabilisante pour ma génération. Nous avons souvent du mal à nous positionner ou à trouver notre place, et ces discussions, ainsi que les projets innovants et émotionnellement forts des artistes, m’ont profondément marquée.

Selon vous, quelles compétences clés sont essentielles pour réussir dans un environnement aussi dynamique que celui du Palais de Tokyo ?

Le Palais de Tokyo est un lieu où coexistent une grande diversité de métiers : développement écologique, communication, numérique, production, régie, ou encore curation. Pour réussir dans un tel environnement, je pense que la curiosité et l’autonomie sont des qualités essentielles. Mais au-delà des compétences techniques, c’est avant tout une question de personnalité. L’humain est clairement privilégié, et cela se reflète non seulement dans la programmation artistique du Palais de Tokyo, mais aussi dans l’ambiance de travail au sein des équipes. Il y règne une dynamique collaborative et bienveillante qui est particulièrement inspirante.

Quels sont vos projets après ce stage et votre diplôme à l'ICART ? Avez-vous des idées pour la suite de votre carrière ?

J’aimerais poursuivre dans la curation ou l’accompagnement artistique en charge des résidences. Et pourquoi pas aussi monter mes propres expositions et événements. Ce qui m’intéresse, c’est de créer des projets multidisciplinaires, qui ne se limitent pas à l’art contemporain. J’imagine des événements mêlant DJ sets, performances drag, expositions, lectures, ou encore conférences. J’aimerais concevoir des espaces de vie qui rassemblent plusieurs générations, et où l’on se sent bien.

Quels conseils aimeriez-vous donner à un étudiant qui souhaite intégrer notre école et faire un stage dans l’univers de l’art ?

Il faut être curieux et ne pas avoir peur de se lancer. Si on veut un stage, il faut tenter sa chance, sans hésiter. Il ne faut jamais se dire que c’est trop difficile ou inaccessible, tant qu’on en a envie. Personnellement, je n’aurais jamais pensé faire un stage au Palais de Tokyo, mais en arrivant à Paris, je me suis dit que ce serait le Palais de Tokyo ou rien !

 

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