Elena, Assistante de production en stage chez Sixtine

 

• Bonjour Elena, pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

Elena : J'ai intégré l'ICART en quatrième année. Avant cela, j'ai obtenu une licence en Sciences Sociales, avec une mention en sociologie et anthropologie, à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Mon parcours académique m'a permis d'explorer des disciplines comme l'ethnologie, l'histoire, le droit et l'économie. En parallèle, j'ai également complété ma formation avec un certificat en géopolitique de l'Europe.

• Pourquoi vous êtes-vous réorientée ?

Elena : Depuis toute petite, l'art et la culture ont toujours été une source d'inspiration. Je joue de plusieurs instruments de musique et je suis très sensible à l'art sous toutes ses formes. Les musées, les expositions, et surtout le cinéma font partie intégrante de ma vie. J'ai toujours été fascinée par les coulisses des tournages, et je passais des heures à regarder les making-of de mes films préférés. À 13 ans, mon film préféré était Casablanca de Michael Curtiz ! Pendant ma licence à la fac, cette passion pour les arts s'est intensifiée. J’ai eu l’opportunité d’effectuer un stage chez Believe, spécialisée dans la distribution musicale, et cela a été un déclic : travailler aux côtés de personnes aussi passionnées par la musique et la culture m'a ouvert les yeux sur la possibilité de transformer cette passion en un véritable projet professionnel !

• Pourquoi avez-vous choisi l’ICART ?

Elena : Lorsque j'ai décidé de me spécialiser dans le domaine de la culture et du cinéma, l'ICART s'est rapidement démarquée des autres écoles grâce à son programme pluridisciplinaire, qui correspondait parfaitement à ma curiosité, et à son approche professionnalisante. J'ai pris le temps de contacter des étudiants via LinkedIn, puis par téléphone, pour leur poser toutes les questions que j'avais en tête et avoir leurs ressentis. Un entretien personnalisé et une visite de l'école ont été les derniers éléments qui ont confirmé mon choix de rejoindre l'ICART.

• Quel est votre projet professionnel ?

Elena : Mon objectif est de créer ma propre société de production. Je souhaite intégrer en interne, tous les processus de production pour développer des projets scénaristiques en collaboration avec des auteurs ou à partir de romans. L'idée serait de faire évoluer ces projets en jeux vidéo, films, BD, et animations, avec une musique composée en interne. Mon ambition est de créer un écosystème de production entièrement intégré, où chaque étape du développement se fait en interne, pour garantir une cohérence artistique et narrative à chaque projet tout en gardant l'implication des auteurs. En attendant de lancer ce projet, je souhaite acquérir encore plus d’expériences au sein d’une société de production spécialisée dans le divertissement, ou dans des entreprises de type YouTube, et les géants du web.

• Pouvez-vous nous parler de vos dernières expériences professionnelles dans le secteur culturel ?

Elena : Lors de ma quatrième année à l'ICART, j'ai réalisé un stage de six mois chez Sixtine, une société de production audiovisuelle. J'ai eu l'opportunité de participer à toutes les étapes de la production, depuis la réception du brief client jusqu'à la livraison du projet. J'ai géré la coordination des tournages, suivi la post-production, géré les budgets et les droits, ainsi que les aspects administratifs et comptables pour des clients tels que Renault, Planète Urgence, Schneider Electric ou Le Gaulois. De plus, je travaille depuis un an à temps partiel au Théâtre de Longjumeau, où j'ai l'opportunité d'accueillir le public et de veiller à son bien-être. J'aide au bon déroulement des spectacles et des séances de dédicaces avec des artistes comme Artus, Chimène Badi, Fabien Olicard, ou encore Véronique Sanson. C'est un véritable privilège de pouvoir côtoyer ces artistes et de contribuer à la réussite de leurs spectacles.

 

 

• Vous étiez accréditée au Festival de Cannes cette année avec l’ICART, pouvez-vous nous parler de cette expérience ?

Elena : Participer au Festival de Cannes a été une expérience inoubliable. J'ai eu l'opportunité de découvrir des films extraordinaires venus des quatre coins du monde, comme Oh, Canada de Paul Schrader, Everybody Loves Touda de Nabil Ayouch, ou encore Desert of Namibia de Yoko Yamanaka. Au-delà des projections, ces quatre jours ont été marqués par des rencontres passionnantes avec des professionnels du cinéma. J'ai notamment eu l'occasion d'échanger avec Mathieu Rathery, fondateur de la société de production Premier Cri. Discuter avec lui des défis liés à la création d'une entreprise de production a été particulièrement inspirant.

J'ai également eu l'honneur de faire partie du jury pour le prix du cinéma étudiant de France Culture. Assister à la cérémonie de remise de ce prix a été un moment fort et émouvant, qui souligne l'importance de soutenir et de célébrer les nouveaux talents du cinéma.

L'un des moments les plus marquants a été la remise de la Palme d'or d'honneur au légendaire Studio Ghibli, en présence de Goro Miyazaki. Voir une telle reconnaissance pour leur contribution à l'animation et à l'imaginaire collectif a été un moment magique !

Professionnellement, cette expérience m'a permis de renforcer mon réseau, d'apprendre de nouveaux aspects du métier, et de conforter ma volonté de travailler dans la production cinématographique. Chaque échange, chaque projection, chaque rencontre a été une opportunité d'enrichir ma vision du métier et de nourrir ma passion pour le cinéma.

• Quelles sont selon vous les qualités à avoir pour exercer dans le domaine de la culture ?

Elena : Il faut avant tout être passionné. C'est une industrie qui demande de la curiosité, de la créativité, et une grande ouverture d'esprit. La persévérance est essentielle car les projets culturels peuvent parfois être longs et complexes à réaliser. Il faut aussi savoir être polyvalent et capable de s'adapter rapidement à des situations changeantes. Enfin, avoir un bon réseau et savoir collaborer avec d'autres professionnels est crucial pour mener à bien des projets ambitieux.

• Quels conseils prodigueriez-vous à un futur étudiant de l’ICART qui hésiterait à se lancer dans une carrière dans le secteur culturel ?

Elena : Mon principal conseil serait de suivre sa passion. Si vous êtes passionné par la culture ou l'art, n'hésitez pas à vous lancer. Le secteur culturel est exigeant, mais incroyablement enrichissant pour ceux qui sont motivés et déterminés. Parlez avec les gens que vous rencontrez ou des étudiants de l'ICART, posez des questions, et n'ayez pas peur de prendre des initiatives. Et pour les cinéphiles, je recommande vivement de télécharger Letterboxd, c'est l'application parfaite pour partager votre amour du cinéma ! :)

 

L'équipe de l'ICART remercie chaleureusement Elena pour ce témoignage.