Stage, formation marché de l'art et télétravail : l'expérience de Camille
En Spécialisation MBA Marché International de l'ART à l'ICART, Camille a rejoint l'équipe de la foire Fotofever internationale dédiée à la photographie contemporaine en tant que Responsable Relations Exposants pour son stage de fin d'étude. Elle nous partage aujourd'hui, son expérience unique pendant le confinement.
Pouvez-vous vous présenter et nous en dire plus sur votre parcours ?
Je suis Camille Marchand, actuellement en mission professionnelle chez Fotofever depuis janvier 2020 en tant que Responsable Relations Exposants. Ce stage vient conclure mon MBA spécialisé Marché International de l’Art à l’ICART, école de médiation culturelle, via lequel j’ai opéré une reconversion professionnelle. Initialement diplômée d’une Ecole de Commerce où aucun cursus dédié au marché de l’art n’était proposé, je suis passée par la publicité et le conseil avant de faire le choix de me consacrer à ma passion.
Où êtes-vous confinée ? Et comment se passe votre confinement ?
Je suis confinée chez moi. Heureusement j’ai la chance d’habiter un duplex, ce qui me permet de bien séparer les espaces, chose qui me semble cruciale pour ne pas mélanger travail et temps libre.
Mon confinement est ambivalent. D’un côté l’Économie tourne au ralenti en France et à l’étranger : les galeries en pâtissent. De l’autre, nous consacrons notre temps à proposer des initiatives innovantes à ces mêmes galeries, afin que le monde de l’art reste actif.
Dans le cadre de votre spécialisation en MBA Marché International de l’Art, vous faîtes un stage chez Fotofever. Quelle est votre fonction et quel est votre rôle ?
J’ai rejoint l’équipe de Fotofever en tant que Responsable Relations Exposants pour la 9ème édition « Fotofever » qui se tiendra au Carrousel du Louvre du 13 au 15 Novembre 2020.
Mon rôle est d’accompagner la Directrice Artistique, Yuki Baumgarten, dans le recrutement de nouveaux exposants et de suivre la relation avec les exposants confirmés.
Mon poste consiste à cibler des projets artistiques et créer des propositions personnalisées pour des galeries étrangères principalement. Comme dans tout rôle commercial il y a également un pan administratif (facturation, suivi des encaissements, …etc.). Fort heureusement il y a aussi une dimension artistique ! Cela consiste notamment à identifier de jeunes artistes auxquels nous dédions une partie du lieu durant la foire. Enfin, en cette période de confinement pour toutes et tous, nous mettons au point des initiatives de communication digitale innovantes, pour lesquelles j’ai pu être force de proposition grâce à une équipe à l’écoute et mon expérience professionnelle passée.
Au vu du contexte actuel, comment se passe votre stage en télétravail ? Comment est-ce que vous vous organisez avec votre équipe ?
Nous avons su nous adapter et tirer le meilleur parti de la situation. Nous faisons des points d’équipe toutes ensemble, en visio, une fois par semaine. Et nous nous parlons tous les jours, voire deux fois par jour, avec l’équipe rapprochée. Résultat, le confinement n’a pas que des mauvais côtés. Cela nous oblige à aller à l'essentiel dans nos échanges et aussi parfois de nous concentrer de manière optimale pour passer une série d’appels ou travailler sur une proposition artistique et commerciale par exemple.
En quoi ce stage en particulier donne-t-il du sens à la formation Marché de l’Art de l’ICART ?
Ce stage donne du sens au MBA Spécialisé Marché de l’Art car il me permet d’avoir un premier pied dans ce marché afin d’en comprendre les rouages de manière progressive grâce à cette mission de six mois. Pour moi qui suis en reconversion et qui ai déjà travaillé plusieurs années, c’est surtout cette dimension qui m’intéressait.
Il me permet également de me construire un réseau et d’échanger avec des professionnels sur la réalité des contraintes et des opportunités du marché.
J’ai également pu mettre en pratique mes acquis issus de la formation marché de l'art. Par exemple savoir qu’en photographie est considérée comme « oeuvre unique », quand elle est tirée par l’artiste ou sous sa supervision et à maximum trente exemplaires tous formats confondus ! Et bien d’autres choses encore.
Avez-vous la même perception du monde artistique depuis cette expérience ?
Ma perception a évolué, notamment avec la pandémie que nous vivons. Le marché de l’art va naturellement se rétracter pendant quelques mois. La culture est toujours un peu le parent pauvre des actions gouvernementales, donc les budgets débloqués pour aider le secteur me semble en deçà des besoins parfois vitaux pour des petites galeries. Et malheureusement ce sont souvent les structures les plus fragiles qui périclitent.
Cependant, beaucoup d’acteurs du marché de l’art tentent de préparer au mieux 2021 au travers de l’événementiel, avec la volonté de proposer des éditions encore plus spectaculaires et innovantes.
Cette pandémie est aussi une façon de repenser et de réorganiser ses priorités, mais aussi d’adapter le modèle de commercialisation de l'art avec le digital.
Un conseil pour s'organiser et travailler à la maison ?
Mes conseils sont de mettre en place une sorte de routine quotidienne. Par exemple, je débute toujours ma journée avec un appel avec un ou plusieurs membres de mon équipe rapprochée. Cela me donne une impulsion pour débuter mais aussi organiser ma journée.
J’aime également préparer ma semaine le lundi matin en définissant mon planning hebdomadaire en fonction des meilleurs jours et créneaux horaires pour joindre les galeries en ces temps compliqués.
Enfin, je dirais qu’il faut également garder des temps pour soi, pour se ressourcer. Ce n’est pas toujours évident dans les petits espaces mais séparer les espaces de travail et de temps libre me semble important.
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