Une masterclass unique : Bob Sinclar à l’ICART
Les étudiants en MBA Music Management de l’école de médiation culturelle ICART Paris ont eu le privilège exceptionnel de rencontrer Bob Sinclar, légende de la scène musicale internationale et pionnier de la French Touch, à l’occasion des 30 ans de son label avec DJ Yellow : Yellow Productions. Ce moment unique, animé par le DJ et producteur Sam Karlson, a permis aux futurs professionnels de l’industrie musicale d’échanger avec un artiste visionnaire, retraçant les grandes étapes de sa carrière et partageant sa passion pour la musique, sa vision de l’industrie, et ses précieux conseils pour réussir dans ce domaine exigeant.
Premier souvenir musical
Né à Paris, Bob Sinclar a grandi dans le quartier du Marais. Son premier souvenir musical remonte aux années 80 avec l’émission télévisée « Les Enfants du rock ». C’est là qu’il découvre le clip Rockit de Herbie Hancock (1983), qui marque le début d’une longue relation avec la culture hip-hop des États-Unis et le scratching.
C’est également à cette époque qu’il fait une rencontre décisive dans un magasin de vinyles en bas de chez lui : Alain Ho, alias DJ Yellow. Ce dernier lui explique le sampling et lui fait écouter les morceaux originaux. « Alain m’a transmis sa passion et sa culture musicale », confie Bob Sinclar. Ensemble, ils fondent le label Yellow Productions en 1993.
La playlist « Old Time » de Bob Sinclar
- Sade
- A Tribe Called Quest
- Prince
Yellow Productions : le début d’une aventure internationale
Le label démarre avec des projets instrumentaux pressés sur vinyle, vendus directement dans les disquaires londoniens. En 1998, Bob Sinclar lance son album Paradise, marquant le début de sa notoriété internationale. C’est en 2000, avec le titre I Feel for You de l’album Champs-Élysées, qu’il connaît son premier grand succès au Royaume-Uni, suivi de morceaux devenus mythiques comme Love Generation et World, Hold On en 2006.
Un métissage musical au cœur de sa vision artistique
Bob Sinclar se distingue par sa volonté de mélanger les genres musicaux. Dans les années 2000, il rencontre DJ Gregory. Inspiré par des voyages aux Antilles et en Afrique, ils redonnent vie à des genres comme la soca et les intègrent dans ses compositions électroniques modernes. Ces expérimentations aboutissent notamment à la création du label Africanism, dans un contexte marqué par la fin de la French Touch, où l’on samplait des sons disco. Son titre Outro Lugar par Salomé de Bahia (1999), une reprise en portugais de Another Star de Stevie Wonder, témoigne de cette démarche, à une époque où la SACEM facilitait encore les covers.
L’exigence artistique, entre esthétique et partage
Bob Sinclar attache une importance particulière à l’image et à l’esthétique de ses projets. Passionné d’art contemporain, il veille à ce que chaque visuel reflète son univers musical. Mais au-delà de l’esthétique, c’est l’échange avec le public qui motive l’artiste : « J’ai fait ce métier pour ce lien unique avec les gens. Si cet échange est brisé par un téléphone, par exemple, cela perd tout son sens. ». Pour Bob Sinclar, la musique doit rester une expérience collective : « Je veux emmener les gens dans une histoire, les faire danser, les surprendre » dit-il. Cette approche se reflète dans ses sets, où il combine habilement classiques et nouveautés pour captiver son audience.
"Créez votre communauté. Soyez original, soyez vous-même ! Ne lâchez jamais : il faut créer sans avoir de plan B."
Un regard critique sur l’industrie musicale et les réseaux sociaux
Avec l’avènement des réseaux sociaux, l’industrie musicale a profondément changé. Si ces plateformes offrent une visibilité sans précédent aux artistes, elles ont aussi transformé la manière dont la musique est consommée. « Les gens entendent la musique, mais ne l’écoutent plus » regrette Bob Sinclar, pointant du doigt les formats courts qui dominent désormais.
Selon lui, 65 % des streams mondiaux concernent du back catalogue, contre seulement 35 % de nouveautés. Face à cette réalité, il insiste sur l’importance de se construire une communauté solide sur les réseaux sociaux, tout en restant authentique.
Avec plus de 3 millions d'albums vendus et plus d’un milliard de streams, Bob Sinclar est bien plus qu’un DJ : producteur, compositeur et remixeur, il est un artiste complet, nourri par ses influences musicales et ses rencontres. Il rappelle aux étudiants en MBA Music Management de l’école de médiation culturelle ICART que la musique, au-delà des modes et des technologies, reste avant tout un art du partage et de l’émotion : « La musique laisse une trace, c’est ça le principal. »
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